Soutenir et valoriser le travail des ONG d’aide à l’enfance

Les filleuls des ONG se heurtent à la porte des études supérieures

Le modèle du parrainage trouve ses limites face au coût de telles études

Beaucoup d’ONG d’aide à l’enfance s’appuient sur le système du parrainage : un parrain en France ou ailleurs s’engage à verser mensuellement un montant qu’il choisit pour financer la scolarisation d’un enfant. Le montant de ce parrainage varie typiquement de 24€ à 36€ par mois.
C’est un système qui a fait ses preuves pour les études peu coûteuses, comme c’est souvent le cas des études primaires voire secondaires dans les pays en développement.
En revanche il ne permet pas de couvrir les coûts de scolarité des études supérieures. Les ONG qui ont accompagné en masse des individus défavorisés dès l’enfance se retrouvent dans une grande difficulté financière pour les aider, sauf un très petit nombre, à poursuivre des études.
La majorité de ces enfants aura donc reçu une éducation de base, à laquelle manque juste une dernière étape: la qualification professionnelle qui débouche sur un véritable emploi. Faute de quoi le bac en poche, ils retourneront à leur village ou à leur bidonville pour y poursuivre la lutte pour la survie avec leur famille.
Leurs enfants non plus n’auront pas les moyens d’étudier, et la spirale de la pauvreté se refermera sur eux.

L’exemple du Cambodge

La population du Cambodge est extrêmement jeune et de plus en plus d’étudiants arrivent aux portes des études secondaires et supérieures.
Actuellement par exemple les jeunes issus des programmes d’Enfants du Mékong sont plus de 200 chaque année à atteindre la fin du lycée (grade 12) et passer l’équivalent du bac. C’est 10 fois plus qu’il y a 10 ans.
Or les fonds nécessaires pour scolariser un étudiant (environ 1500€ par an) sont 4 fois supérieurs à ceux nécessaires pour scolariser un lycéen (environ 360€ par an).
Les parrainages conventionnels ne sont plus suffisants!

L’aboutissement de l’aide aux populations défavorisées initiées par ces ONG passe par le financement des études supérieures des enfants supportés par les ONG.