Réussir, tous ensemble

« On réussit tous ensemble, ou on échoue. »
Ce beau principe qui est enseigné aujourd’hui dans les meilleures écoles, va pourtant à l’encontre de la vision compétitive qui a été longtemps été cultivée par nos élites. La vie était trop souvent envisagée comme une lutte pour soi, pour sa famille, son pays… et contre les autres.

Certes la vie reste «  »une aventure, et un combat » » comme aime à le rappeler notre ami le père Pierre Ceyrac. Cependant ce ne doit pas être un combat pour soi contre l’autre, mais un combat pour et avec l’autre. Bonheur et épanouissement dépendent en partie de variables personnelles que sont confort et aisance matérielle; mais ces critères ne sont pas des conditions suffisantes.
Une société de consommation, trop matérialiste nous fait réaliser qu’en effet, l’argent ne fait pas le bonheur. Richesse et consommation ne créent pas ce lien social indispensable, nécessaire pour être heureux. Autrefois la solidarité s’exerçait naturellement à l’échelle du village, et il n’y avait pas de laissés pour compte. Puis la grande ville a développé l’anonymat, sclérosé les relations humaines et nous a encouragé à croire que l’avenir était dans la réussite individuelle. Pourtant, et heureusement, le village nous rattrape. Paradoxalement les moyens de communication modernes nous rendent la capacité de partager, faisant de nous des «  »villageois planétaires » ». Cette nouvelle société fondée sur l’information, encourage et favorise le lien de chacun avec tous ; elle donne une chance phénoménale à chacun de ceux qui ont les moyens d’atteindre, de comprendre et d’exploiter cette information. Ce faisant elle crée deux enjeux forts pour les acteurs de la solidarité :

  • en premier lieu, éviter que notre société n’exclue ceux qui n’ont pas accès à ces nouveaux outils. La fracture numérique est un risque réel d’accroître les inégalités ;
  • second enjeu, reconnaître que cette société de l’information porte de formidables opportunités : notre volonté de partage elle aussi ne s’épanouit jamais aussi bien que dans un réseau.

Dans notre domaine social et éducatif, à l’échelle des organisations comme des individus, chacun gagne énormément à reconnaître, encourager, soutenir, faire connaître et s’inspirer de l’action de ses pairs.
Cette solidarité est centrale dans les méthodes d’action de la Fondation Amanjaya. Bien que souvent très différents dans leur approche, les quatre premiers projets que nous avons voulu soutenir se connaissent, s’estiment et s’enrichissent mutuellement. Ce n’est pas un hasard si après Phnom Penh, Passerelles Numériques s’installe à Cébu pour y compléter l’action d’Enfants du Mékong et d’Enfants d’Asie, dons nous vous parlons aujourd’hui. Là où un seul hélas ne suffit pas, les anciens initient et aident les nouveaux. Le réseau s’élargit aussi, s’enrichit de nouveaux partenaires; c’est ainsi que la fondation Amanjaya a rencontré, et soutient maintenant l’association East Meets West pour son programme au nom emblématique: Village of Hope.

Bonne année 2010!

La Fondation Amanjaya souhaite à tous ses amis et donateurs une belle et sereine année 2010.

En 2009, pour sa deuxième année d’existence, la Fondation Amanjaya s’est vue honorée de la confiance d’un nombre croissant de donateurs. Elle a ainsi pu affecter près de quatre-cent mille Euros au soutien de cinq projets pour l’éducation d’enfants et de jeunes défavorisés. Nous remercions chaleureusement nos donateurs. Tout au long de l’année, par des lettres comme celle-ci, nous essaierons de vous faire connaître l’avancement de ces projets, et partager la fierté de les avoir rendus possibles.

Avec le premier numéro, honneur est fait à la plus ancienne des cinq associations que nous soutenons cette année: Enfants du Mékong. Celle-ci vient de fêter sa création il y a cinquante ans autour de René Péchard, médecin français installé au Laos, dont la maison était devenue celle de tous les enfants.

Aujourd’hui de multiples manières – parrainages, construction d’écoles, foyers d’étudiants – Enfants du Mékong permet la scolarisation de milliers d’enfants en Asie du Sud-Est. Le projet que nous soutenons et vous proposons de découvrir est emblématique: parce qu’il démontre de manière éclatante comment l’accès à l’école change des vies. Et aussi parce qu’il montre que cela ne peut souvent se faire qu’avec l’engagement total de personnes dévouées à leur mission éducative. Ainsi Martin Maindiaux, établi depuis plus de dix ans au Nord-Ouest du Cambodge, où son centre de Sisophon est la meilleure traduction locale de l’expression «  »égalité des chances » ».

Nous avons croisé Martin récemment. Inutile de lui demander ce qui le rend si heureux: il en parle spontanément. C’est de voir ses « anciens » venus étudier à Phnom Penh, devenir cuisiniers de grands hotels, professeurs ou avocats. C’est de voir les adolescents qui l’entourent s’ouvrir au monde et mûrir. C’est de voir les professeurs propager au lycée voisin la déontologie d’Enfants du Mékong. C’est aussi d’avoir pu accueillir, cette année, 45 nouveaux enfants. Et ce sont vos dons qui, pour une grande part, rendent cela possible.

La Fondation Amanjaya s’engage pour 2009-2010

Le comité exécutif de la fondation Amanjaya s’est réuni le 29 septembre 2009. Pour son nouvel exercice, il a choisi de soutenir les associations et les projets suivants:

  • l’association Passerelles Numériques (http://www.passerellesnumeriques.org/), pour la poursuite du projet de formation professionnelle démarré en 2009 aux Philippines avec le soutien de la fondation, et la pérennisation de son centre pilote au Cambodge, le CIST.
  • l’association Pour un Sourire d’Enfant (http://pse.asso.fr/), pour la construction d’un internat pour les élèves de la formation professionnelle dont beaucoup ont été déracinés avec le déménagement de la décharge de Phnom Penh.
  • l’association Enfants du Mékong (http://www.enfantsdumekong.com/), pour le fonctionnement de son centre scolaire et de ses foyers de la ville de Sisophon, permettant aux écoliers pauvres de la région Nord-Ouest du Cambodge de poursuivre leur scolarisation.
  • l’association Enfants d’Asie (http://www.enfantsdasie.com/), pour offrir des bourses permettant à des jeunes défavorisés au Cambodge et aux Philippines de poursuivre leurs études.
  • l’association East Meets West (http://www.eastmeetswest.org/), pour lui permettre de poursuivre la scolarisation d’enfants au Vietnam avec son projet Villages of Hope.

Tout au long de l’année nous informerons nos donateurs et nos amis de l’avancement de ces projets.
A bientôt donc!