C’est une évidence, l’accès à l’éducation est un bien précieux. Mais quelle éducation ? Il semble légitime de nous interroger et d’orienter nos efforts en vue de faire porter le plus de fruits aux moyens qui nous sont confiés.
Un dictionnaire définit l’éducation comme l’art de former l’être humain, d’assurer son épanouissement physique et mental. Ambitieux programme !
Cette définition suggère de distinguer les termes « »formation » » et « »éducation » », auxquels on peut même trouver des objectifs apparemment antagonistes. Former, c’est donner une forme. Cela évoque le moule, la sculpture, d’où la pâte humaine ressort avec les qualités précises recherchées par le formateur: des savoirs, des compétences… On sait combien une telle préparation est nécessaire pour s’adapter à des règles sociales, et y endosser un rôle dont les limites et les attentes ont été définis par des siècles de culture. Cependant, l’adaptation à la société peut-elle être considérée comme l’unique finalité de l’homme? Certainement pas. Si l’on croit légitime l’aspiration de chacun au bonheur, il est probable que sa réalisation nécessite un environnement favorable et porteur. Et c’est pour cela qu’à côté, et au-delà de celui de formation, nous aimons tant le mot « »éducation » ». La déclaration universelle des droits de l’homme évoque le droit de chacun à « »prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent » ».
Autrement dit, à assurer son épanouissement physique et mental, objectif légitime de l’éducation comprise dans toute la plénitude et la noblesse du mot. A l’inverse de la formation qui uniformise, l’éducation est ce qui permet à chacun de s’épanouir dans toute la richesse de sa différence, richesse individuelle qui est l’essence de notre richesse collective, différence qui seule pourra fonder la contribution de l’individu à l’évolution de la société. Et la société d’aujourd’hui n’est elle pas plus que jamais en attente impérative de transformations ?
A la Fondation Amanjaya, nous croyons au sens et à la valeur de l’homme, et à la nécessité de son épanouissement pour chacun comme pour la collectivité. C’est pourquoi nous aimons tant le mot éducation. C’est pourquoi nous aimons soutenir des associations et des projets qui s’attachent, eux aussi, à développer la part humaine de l’homme. Cette nouvelle lettre vous présente deux associations soutenues par la Fondation Amanjaya et qui ont en commun de croire à l’importance de l’éducation et d’œuvrer chaque jour afin de redonner un cadre de vie meilleur et un environnement épanouissant à des enfants défavorisés et vulnérables : Share a Child Movement, aux Philippines et Our Home, au Cambodge.