Pourquoi « Amanjaya » ?

En Sanskrit, la langue sacrée de l’Inde, Amanjaya peut se traduire par « la victoire de la paix ». Comme l’a dit Mohammed Yunus en recevant le Prix Nobel, la pauvreté est une menace pour la paix. Lutter contre la pauvreté par l’éducation contribue à la paix dans le monde.

Les Technologies de l’Information, un secteur privilégié pour le développement

Les TIC représentent une opportunité de développement pour les populations défavorisées

Le développement spectaculaire de la Corée du Sud ou de l’Inde reposent sur deux facteurs clés: l’éducation et les infrastructures.
Le boom économique de l’Inde – ou plutôt de certaines régions de ce pays – est dû à la conjonction d’une masse critique de jeunes formés par des universités de haut niveau, et d’opportunités d’emploi offertes ou multipliées par les échanges internationaux.
Aujourd’hui ces opportunités se multiplient avec le recentrage des pays développés sur des métiers à plus forte valeur ajoutée. Mais en Inde en 2010, 130 millions de jeunes auront entre 18 et 23 ans. Hormis les quelques milliers de la classe moyenne qui pourront s’offrir l’université, combien auront accès à ces opportunités ?

Un secteur créateur d’emploi

Comme le met en évidence le rapport 2005 de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (UNCTAD) :
« Il y a un immense fossé dans les technologies de l’information et des communications, une “fracture numérique”, entre les pays développés et ceux en voie de développement. Une personne d’un pays à hauts revenus a 22 fois plus de chances d’être utilisateur d’Internet que quelqu’un d’un pays à faibles revenus… ».

Or la généralisation de l’utilisation des TIC dans le monde en a fait un outil indispensable d’intégration économique, mais aussi une opportunité économique exceptionnelle pour les pays en développement, à double titre :
– Pour la croissance de l’économie locale, dans tous les secteurs ; dans le tourisme par exemple, qui est une ressource majeure de nombreux pays pauvres, l’UNCTAD met en évidence que « comprendre les opportunités offertes par les TIC est une priorité pour les organismes publics et privés » . Les consommateurs recherchent, choisissent et achètent sur internet, excluant tous les acteurs qui ne maîtrisent pas cet outil.
– Pour la possibilité d’offrir des services sur un marché élargi. La non-matérialité des biens créés et échangés sur Internet réduit considérablement les investissements et les frais de fonctionnement nécessaires. Au prix d’un investissement minime, les pays en développement peuvent proposer des services à haute intensité de main d’œuvre, délaissés par les pays plus développés : saisie, retouche d’images, etc. L’explosion des besoins et la désaffection des métiers techniques dans certains pays élargit encore l’éventail de ces opportunités. Dans le domaine des réseaux informatiques, les entreprises sont confrontées en 2008 à un déficit de personnes qualifiées qui se chiffre en dizaines de milliers.

Un secteur que l’on peut rendre accessible aux populations défavorisés

Le secteur des TIC bénéficie de deux particularités précieuses pour les populations défavorisées :
– Purement technique, il ne requiert pas pour être abordé une vaste culture générale comme les métiers d’avocat, de médecin, etc. Il s’appuie essentiellement sur une capacité d’apprentissage et de raisonnement largement partagées par toutes les couches de la société. Dans de nombreux pays un investissement de deux ans dans une formation professionnelle permettra d’atteindre un emploi stable et de participer au développement du pays.
– L’investissement nécessaire pour s’y lancer, s’il est élevé pour un particulier, reste exceptionnellement faible pour une entreprise : un ordinateur coûte 10 à 60 fois mois cher qu’une voiture.

L’essor des TIC est un formidable outil pour sortir, en masse et par l’éducation, des populations défavorisées de leur situation de pauvreté.