Bonne année 2010!

La Fondation Amanjaya souhaite à tous ses amis et donateurs une belle et sereine année 2010.

En 2009, pour sa deuxième année d’existence, la Fondation Amanjaya s’est vue honorée de la confiance d’un nombre croissant de donateurs. Elle a ainsi pu affecter près de quatre-cent mille Euros au soutien de cinq projets pour l’éducation d’enfants et de jeunes défavorisés. Nous remercions chaleureusement nos donateurs. Tout au long de l’année, par des lettres comme celle-ci, nous essaierons de vous faire connaître l’avancement de ces projets, et partager la fierté de les avoir rendus possibles.

Avec le premier numéro, honneur est fait à la plus ancienne des cinq associations que nous soutenons cette année: Enfants du Mékong. Celle-ci vient de fêter sa création il y a cinquante ans autour de René Péchard, médecin français installé au Laos, dont la maison était devenue celle de tous les enfants.

Aujourd’hui de multiples manières – parrainages, construction d’écoles, foyers d’étudiants – Enfants du Mékong permet la scolarisation de milliers d’enfants en Asie du Sud-Est. Le projet que nous soutenons et vous proposons de découvrir est emblématique: parce qu’il démontre de manière éclatante comment l’accès à l’école change des vies. Et aussi parce qu’il montre que cela ne peut souvent se faire qu’avec l’engagement total de personnes dévouées à leur mission éducative. Ainsi Martin Maindiaux, établi depuis plus de dix ans au Nord-Ouest du Cambodge, où son centre de Sisophon est la meilleure traduction locale de l’expression «  »égalité des chances » ».

Nous avons croisé Martin récemment. Inutile de lui demander ce qui le rend si heureux: il en parle spontanément. C’est de voir ses « anciens » venus étudier à Phnom Penh, devenir cuisiniers de grands hotels, professeurs ou avocats. C’est de voir les adolescents qui l’entourent s’ouvrir au monde et mûrir. C’est de voir les professeurs propager au lycée voisin la déontologie d’Enfants du Mékong. C’est aussi d’avoir pu accueillir, cette année, 45 nouveaux enfants. Et ce sont vos dons qui, pour une grande part, rendent cela possible.

La Fondation Amanjaya s’engage pour 2009-2010

Le comité exécutif de la fondation Amanjaya s’est réuni le 29 septembre 2009. Pour son nouvel exercice, il a choisi de soutenir les associations et les projets suivants:

  • l’association Passerelles Numériques (http://www.passerellesnumeriques.org/), pour la poursuite du projet de formation professionnelle démarré en 2009 aux Philippines avec le soutien de la fondation, et la pérennisation de son centre pilote au Cambodge, le CIST.
  • l’association Pour un Sourire d’Enfant (http://pse.asso.fr/), pour la construction d’un internat pour les élèves de la formation professionnelle dont beaucoup ont été déracinés avec le déménagement de la décharge de Phnom Penh.
  • l’association Enfants du Mékong (http://www.enfantsdumekong.com/), pour le fonctionnement de son centre scolaire et de ses foyers de la ville de Sisophon, permettant aux écoliers pauvres de la région Nord-Ouest du Cambodge de poursuivre leur scolarisation.
  • l’association Enfants d’Asie (http://www.enfantsdasie.com/), pour offrir des bourses permettant à des jeunes défavorisés au Cambodge et aux Philippines de poursuivre leurs études.
  • l’association East Meets West (http://www.eastmeetswest.org/), pour lui permettre de poursuivre la scolarisation d’enfants au Vietnam avec son projet Villages of Hope.

Tout au long de l’année nous informerons nos donateurs et nos amis de l’avancement de ces projets.
A bientôt donc!

La Fondation Amanjaya finance le lancement d’une formation en informatique et la scolarité de 25 premiers étudiants à Cébu

En 2008-2009, la fondation Amanjaya s’est engagée aux cotés de l’association Passerelles Numériques pour la création à Cébu, Philippines, d’une formation de techniciens informatiques destinée à des jeunes d’origine sociale défavorisée. Notre contribution de près de 70000 Euros couvre tous les frais de lancement du projet et sa première année de fonctionnement. Celui-ci a démarré comme prévu à la rentrée scolaire de mai 2009, avec une classe pilote de 25 étudiants.

Bohol, Negros, Cebu… des noms qui font rêver de plages blanches, de mer turquoise et de décors sous-marins féériques. Ces îles des Philippines sont bien un paradis pour les touristes fortunés. Mais une grande partie de la population locale, elle, pense d’abord à sa survie.

En camion-bus, puis en moto-taxi, nos amies de l’association Share a Child nous emmènent à Adlaon, un des « mountain barangays » de la ville de Cebu – districts citadins perdus dans de magnifique paysages de montagne. Nous y rencontrons un de ces « community watch groups » dont les membres s’entr’aident pour subsister, lutter contre la violence ou le trafic humain, et pour élever leurs enfants.
A l’aide d’une traductrice, car ici on parle plus le Cebuano que l’Anglais, ils nous racontent leurs peines, leurs joies et leurs espérances. Une maman résume celles-ci avec éloquence en répondant à notre dernière question : quel est votre rêve pour vos enfants ? « Pouvoir les envoyer au collège pour qu’ils sortent de la pauvreté ! »

Pour 25 familles de Cebu, Negros et Bohol, ce rêve est en train de se concrétiser. Sélectionnés sur leurs capacités et leur motivations parmi plus de cent candidats présentés par les associations Enfants du Mékong, Enfants d’Asie, Share a Child et JPIC / IDC, leurs enfants ont été admis dans la classe pilote de techniciens informatiques qui a démarré en mai 2009.

Pour tenir compte des conditions locales où l’enseignement primaire et secondaire ne dure que 10 années, cette formation se déroulera en trois ans dont un an et demi en alternance. Elle est le fruit d’un partenariat entre :

  • l’Université de San Carlos, la plus ancienne et l’une des plus prestigieuses universités d’Asie ; celle-ci a accepté de développer un programme spécifique de techniciens « Administrateurs Systèmes et Réseaux » très inspiré de celui du CIST à Phnom Penh, et qui répond à un besoin exprimé par les acteurs de l’économie locale ;
  • la société Accenture, dont le bureau de Cebu s’est immédiatement attaché au projet et a pris en charge toute la partie « connaissance de l’entreprise et vie professionnelle » de la formation ;
  • l’association Passerelles Numériques, qui coordonne l’ensemble, assure le soutien logistique et social des étudiants – logement, nourriture, santé – et complète leur formation par une véritable dimension éducative, autour de trois valeurs fondamentales : confiance, responsabilité et solidarité.


Tous ces partenaires sont engagés avec enthousiasme dans le projet.
Au département « Computer Engineering » de l’université de San Carlos, certains professeurs oublient l’heure de leur cours alors que la réunion de projet se prolonge, et la professeur de maths déboule dans le foyer le dimanche après-midi pour soutenir un peu plus nos étudiants.
Chez Accenture, les volontaires sont nombreux pour transmettre leur expérience aux jeunes, et les premiers conférenciers se déclarent étonnés de l’ouverture d’esprit et de la pertinence des questions posées.
Le bureau et foyer de Passerelles Numériques est très proche du campus où les étudiants vont à pied. Leur absence dans la journée laisse un peu de répit à l’équipe constituée de Marc, chef de projet, Pal, comptable et Rosalyn, assistante sociale. Mais dès le retour des jeunes dans l’après-midi chacun se retrouve engagé à fond dans le projet éducatif. Et il y a du pain sur la planche : nos étudiants n’ont que seize ans, ils apprennent vite mais ils aiment tout autant jouer, rire, et comme tous les philippinos, chanter et danser !

Leur vitalité est stimulante, tout autant que cette formule amicale qu’il est courant d’échanger aux Philippines:
More Power !

C’est tout ce que nous souhaitons à Passerelles Numériques et aux 25 étudiants pionniers de sa formation à Cebu.